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TROUBLES DIGESTIFS
Comme pour les maladies respiratoires, le diagnostic précis est très souvent difficile lorsque l'on est en présence de troubles digestifs. La quasi totalité des maladies digestives se traduisent par une diarrhée. Nous allons donc voir comment reconnaître les diverses causes de diarrhée.
Salmonelloses
La Salmonellose est surtout une maladie de l'appareil digestif Elle est provoquée soit par Salmonella pullorun (pullorose), soit par " Salmonella gallinarum " (typhose)
Pullorose
La Pullorose, vulgairement appelée diarrhée blanche, touche surtout les jeunes âgés de moins de trois semaines et rarement la volaille adulte.
La contagion de la maladie est influencée par des facteurs liés à l'environnement : froid, .surpeuplement, mauvaises conditions sanitaires, ventilation défectueuse. Les poussins très jeunes peuvent mourir rapidement après l'éclosion sans montrer aucun signe anormal. Les poussins moins jeunes semblent somnolents, se serrent les uns contre les autres et ne cessent de piailler faiblement. Ils refusent de s'alimenter et leur abdomen semble gonflé par une diarrhée blanche qui vient souiller leur ventre.
Si la maladie dure encore une à deux semaines, on observe une boiterie accompagnée d'une tuméfaction des articulations. A l'autopsie on rencontre des nodules de la taille d'une tête d'épingle, blancs ou grisâtres, typiques de la maladie, dispersés dans tout le foie, les poumons, le cour et le gésier.
Le traitement consiste à donner des antibiotiques à tous les poussins après avoir séparé les sujets malades des sujets sains. Une cuiller à café de TERRAMYCINE poudre soluble dans deux litres d'eau pendant 5 à 7 jours. Les poules meneuses peuvent avoir accès à ce traitement surtout si elles présentent des troubles digestifs. L'éradication de la maladie passe par l'élimination complète des sujets malades; on se contente alors de traiter les sujets paraissant encore sains.
La Typhose est un autre type de Salmonellose qui ne touche pratiquement que les jeunes de plus de trois mois et les adultes. La Typhose peut évoluer soit sous forme aiguë, rapidement mortelle, soit sous forme chronique, plus lente, mais évoluant vers la mort au bout de 5 à 6 jours faute de traitement. Les volailles perdent leur appétit mais présentent une soif intense. La crête et les barbillons sont pâles par suite d'anémie, la température s'élève, la respiration s'accélère et l'arrière train est souillé par une diarrhée aqueuse, jaune et fétide, tout à fait caractéristique. Sur les sujets morts, on observe à l'autopsie des nodules grisâtres irréguliers et comme granuleux sur le cour et les intestins.
Les oiseaux qui guérissent restent invariablement porteurs de germes contagieux et leurs déjections sont contaminantes. Tous les sujets malades doivent donc être sacrifiés. Les sujets voisins sont transportés dans des locaux propres et désinfectés et sont traités. Les parquets contaminés sont désinfectés en profondeur.
Les antibiotiques utilisés sont très nombreux. On peut utiliser :
Il est très important de pratiquer conjointement à ce traitement, une désinfection parfaite des locaux dans lesquels vit la volaille et de poursuivre, par la suite, une hygiène rigoureuse. La vaccination est possible (CHOLEROPULLOR) mais généralement réservée aux élevages industriels.
Il arrive que certaines diarrhées soient provoquées par des colibacilles " Eacherichia coli " mais rarement. Cette bactérie participe dans les maladies où l'animal présente un refus de boire et de manger ainsi que de l'indifférence accompagnée d'une diarrhée. Son traitement peut être le même que celui des Salmonelloses, par exemple avec de la TERRAMYCINE.
C'est une maladie parasitaire économiquement très importante, surtout dazns les grands élevages où elle peut provoquer de 5 à 10% de mortalité. Elle est provoquée par un parasite microscopique appelé Eimeria. Le développement de cette coccidie se fait en deux phases :
La multiplication massive des coccidies entraîne des phénomènes inflammatoires à l'origine de troubles digestifs importants. L'évolution de la coccidiose dans un élevage est influencée par la capacité des oeufs de ces parasites (appelés 0okystes) à vivre et à survivre dans le milieu extérieur d'une part et lors de maladies intercurrentes qui peuvent aggraver le cours de ce parasitisme.
Les symptômes de la coccidiose n'ont rien de spécifique. Les oiseaux sont sans appétit, immobiles et présentent un plumage hérissé. Parfois on observe une diarrhée. Un amaigrissement est noté sur les adultes atteints de coccidiose chronique. La mortalité est très forte chez les jeunes et les cæcums sont atteints.
A l'autopsie, les lésions sont tout à fait caractéristiques. L'intérieur de l'intestin prend un aspect hémorragique avec un contenu renfermant parfois du sang et du mucus. La paroi de l'intestin est parfois très épaissie, parfois très amincie. Dans les cæcums on observe parfois un matériel nécrosé de couleur sombre et mélangé à du sang.
Le diagnostic de la coccidiose se base donc surtout sur les observations de l'autopsie et, si possible, de la visualisation des coccidies au microscope par une personne spécialisée.
Il existe de très nombreux traitements contre la coccidiose. A côté de la SULFA-VOLACRINE, on peut donner, par exemple:
A côté de ces traitements il est naturellement très important de faire une désinfection des poulaillers et de les laisser inoccupés pendant au moins 15 à 20 jours. Les volailles mortes doivent être brûlées et les malades séparés des sujets sains.
Généralement les fabricants d'aliments aviaires incorporent des anticoccidiens dans leur production. Si ce n'est pas le cas, donner un des produits précédemment cités à moitié dose, à titre préventif.
L'ascaridiose, la capillariose ou le toeniasis sont des maladies parasitaires sporadiques, vulgairement connues sous le nom de "vers". Sur le vivant de l'animal aucun symptôme n'est visible sinon que l'oiseau mange bien mais reste maigre.
C'est surtout une trouvaille d'autopsie. On peut observer des vers longs et ronds (Ascaris), courts et fins comme un cheveu (Capillaires) ou bien longs, plats et segmentés (Toenia). Leur traitement peut se faire soit collectivement avec, par exemple, de la PIPERAZINE CHLORHYDRATE ou individuellement, uniquement aux sujets suspects ou malades, avec, par exemple, du TENIVERM en capsules.
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Extrait de l'ouvrage "Elevage sélection et standard
des poules naines" édité par le Bantam Club Français
-1994
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