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COMMENT ET POURQUOI BAGUER

La bague d'aviculture est un petit cylindre métallique entièrement fermé. A chaque année correspond une couleur qui permet de connaître d'un seul coup d'œil l'âge de l'animal.

Sur chaque bague sont gravés

- Son diamètre.

- Le signe "F" pour France, pour les bagues distribuées en France.

- Les deux derniers chiffres de l'année de réalisation.

- Un numéro à plusieurs chiffres qui permet d'identifier la bague.

Il ne peut donc exister deux bagues identiques.

Toutes les sociétés sérieuses tiennent un contrôle rigoureux des bagues qu'elles distribuent à leurs adhérents, c'est en général le trésorier qui en est chargé. Au B.C.F., vu le volume des bagues distribuées, un adjoint du trésorier en est responsable; en outre nous adressons un certificat d'origine à chaque acquéreur où figure les numéros des bagues qu'il a reçu.

En relevant le diamètre, l'année et le numéro d'une bague portée par un animal, il est toujours possible de savoir par qui il a été bagué c'est à dire, en principe, qui l'a fait naître. C'est très facile au sein d'une société, plus complexe si l'animal a été bagué dans une autre société car il faut remonter toute la filière de distribution.

C'est le "naisseur" qui bague. Cette règle est absolue pour les pigeons; très efficace pour les volailles et, en particulier les poules naines (la seule exception viendrait de l'achat de poussins d'un jour ou très jeunes, ce qui est assez rare pour les animaux de concours); elle est moins réaliste pour les lapins, la bague pouvant , non sans quelque souffrance pour l'animal, être passée et retirée même sur un adulte. C'est pourquoi le tatouage des lapins est maintenant généralisé.

La bague est donc une authentification d'un animal qu'elle interdit de confondre avec aucun autre :

- Dans les élevages importants elle permet de suivre les performances individuelles d'un animal.

- Dans les petits élevages elle permet de retrouver la date de naissance exacte et la filia­tion d'un animal.

- Lors des ventes et achats elle permet de connaître l'origine des animaux.

- Dans les concours elle permet de vérifier l'appartenance à une société, par exemple pour l'attribution de certaines récompenses réservées.

- Comme elle évite les contestations de propriété et permet d'identifier rapidement un animal échappé, les organisateurs d'expositions n'admettent que des animaux bagués et demandent que l'exposant fournisse le numéro de bague des animaux qu'il expose.

Quand et comment baguer ?

Pour chaque race il existe un diamètre déterminé adapté à la grosseur des pattes des poules et des coqs; ce diamètre doit être respecté. L'éleveur qui constate que les bagues du diamètre prescrit sont trop petites et serrent le tarse des animaux devenus adultes ne doit pas accuser le législateur mais plutôt vérifier le poids de ses animaux qui sont certainement plus forts que ce que prévoit leur standard. Les dimensions des bagues prescrites pour chaque race sont publiées au verso de la couverture de la plupart des numéros de la Bantam revue.

Un point particulier : le Combattant indien. Dans cette race, coq et poule doivent avoir, à volume et poids constant, les pattes les plus grosses possibles. Les coqs sont normalement bagués en 16 mm. mais si un sujet, sans dépasser la taille et le poids prévus, a besoin de 18 mm. c'est un progrès pour la race.

C'est à partir de la sixième semaine d'âge qu'il faut commencer à essayer les bagues aux poulets. Pour faciliter le passage et éviter toute blessure, la bague peut être enduite intérieurement de savon. Les trois doigts avant de l'animal sont réunis et passés dans la bague; le pouce est relevé vers l'arrière, le long du tarse; la bague doit entrer sans blesser mais en forçant légèrement. Une fois la bague enfilée sur le tarse au delà du pouce, celui ci reprend sa position. Les trois doigts et le pouce étant réunis, la bague ne peut pas ressortir sauf en insistant. Si la bague ressort très facilement, il est trop tôt. Il faudra faire un nouvel essai huit ou quinze jours plus tard. En général, et malgré quelques variations d'une race ou parfois d'un sujet à l'autre, les bagues tiennent normalement à sept semaines.

Les races pattues.

Baguer les Bantams de Pékin, Barbus d'Uccle et sabelpoot n'est jamais facile. Même si l'éleveur rassemble et maintient soigneusement les plumes le long des doigts, elles s'opposent obstinément au passage de la bague et, quand on a enfin réussi à la passer, la laissent ressortir avec une étonnante facilité. Il est parfois suggéré de rassembler ces plumes autour de la patte et des doigts a l'aide d'une mince bandelette de tissu. C'est très efficace.... quand on a réussi à faire un beau fuseau bien lisse; mais le réaliser sur un poulet qui se débat n'est pas toujours évident

Le cinquième doigt.

Quelques races, comme les Nègre soie, ont cinq doigts : trois vers l'avant et deux pouces. Théoriquement les deux pouces sont orientés l'un vers le bas et l'autre vers le haut; l'un doit donc être rassemblé avec les doigts avants et l'autre rabattu le long du tarse pour passer la bague. En fait la morphologie des pouces varie beaucoup d'un sujet à l'autre. Dans ces races il faut commencer les essais très tôt de façon à ne pas risquer de ne pouvoir baguer. Le double pouce forme d'ailleurs un verrou efficace qui empêche la bague de ressortir même sur un poulet bagué très jeune.

L'ergot des coqs.

Au moment de baguer l'ergot des coquelets n'est pas encore visible. Il se développe ultérieurement. Dès qu'il est sorti de quelques millimètres il est bon de monter la bague au dessus car dans certaines races la bague coincée entre l'ergot et les doigts peut blesser. C'est indispensable chez les Nagasakis et recommandé pour toutes les races.

Faut il baguer à la patte droite ou à la gauche? Pas de règle définie. En variant cela peut vous permettre de reconnaître vos poulets par filiation ou tranche d'âge.

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